mardi 9 décembre 2008
Célébration du 11 novembre et reflexion tardive sur le sujet.
J'inaugure ce blog expérimental par une image et une petite remarque sur la Grande Guerre telle qu'elle est vu, étudiée et commenté par la France d'aujourd'hui et la manière dont elle se sert des témoignages des poilus rescapés.
Je regardais donc tout à l'heure une vidéo sur Dailymotion ou était compilé par les soins des journalistes de la première chaine hertzienne les témoignages des derniers poilus.
Plusieurs choses m'ont frappé.
La principale est la mentalité très pacifiste et très européiste des messages. Je met cela sur le compte du montage des journalistes, mais aussi cela montre que même en vieillissant on est pris pas l'air du temps, on ne reste pas figé dans la mentalité de l'époque où l'on est né, même à 100 ans passé ses pensées se rapprochent de la mentalité ambiante.
De cela je déduis aussi que les hommes qui parlent ne sont pas ceux qui sont partis en 1914, ni ceux qui étaient dans les tranchés en 1916, ils s'agissaient bien des rescapés, des survivants de 1918. Cela m'intéresse parce que comme souvent les journalistes et les penseurs de l'émotionnel d'aujourd'hui prennent des exemples historiques en les isolant de leurs conséquences autant que leurs causes. Ainsi en 1918 tout le monde pense "plus jamais ça" ou "c'est la der des der" tout comme nos poilus interrogés ou nos journalistes inquisiteurs. Personne ne pense "nous avons fait notre devoir et s'il le faut nous le referons". En somme personne ne fait le lien entre l'esprit qui règne en 1918 et celui qui règnera en 1940, personne ne voit que la défaite de la première armée du monde était contenu dans la victoire à la Pyrrhus qui eut lieu 22 ans auparavant.
Tout le monde célèbre bêtement la victoire de la paix de 1918 sans voir qu'elle annonçait une défaite encore plus prononcée de celle ci deux décennies plus tard.
Là où je suis franchement inquiet c'est de voir la même lassitude, le même pacifisme à tout prix dans la France d'aujourd'hui. Au lieu d'avoir la mentalité de 1945 "la paix se mérite et se gagne" en appliquant donc l'adage de césar civis pacem parabellum, nous sommes revenus en 1938 à Munich: "plutôt le déshonneur que la guerre".
On a déjà le déshonneur de ne plus transmettre et sauvegarder notre culture, dois-je en déduire que nous auront en plus à nous battre pour nos vie?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Pas mal ,tu aurais du parler du traitement de cette guerre dans les écoles ,c'est deja révélateur d'une époque.
RépondreSupprimerMaintenant on a des instits hippies ,avant c'étaient des maitres bellicistes qui apprenaient aux garçons le maniement des armes et qui avaient tous en classe la carte de la france avec les provinces amputées.
Je me suis focalisé sur mes impressions après la vidéo, mais on peut toujours faire plus large.
RépondreSupprimer