mercredi 30 juin 2010

Ce qui est mort ne peut être sauvé.






Des débats agitent les franges échevelées et pessimistes de notre mouvance.
Pour les premiers, nous vivons une période difficile mais être pessimiste c’est être défaitiste ce qui se rapproche de la trahison par égoïsme, pacifisme ou « réalisme ». Pour ceux-là -dont je fais partie dans mes bons jours- la France n’a jamais été plus belle que lorsqu’elle était au bord du gouffre, jamais été plus brillante que lorsqu’elle était dos au mur. En somme pour cette première catégorie on ne peut se battre comme à Bir Hakeim ou à Camerone que lorsqu’on est en effet encerclés et en minorités.
Pour les seconds nous n’avions plus les moyens d’être une grande puissance, et n’avons désormais même plus les moyens d’être une nation. Depuis Waterloo Austerlitz ne nous est plus accessibles et depuis Giscard Saint Denis ne l’est pas davantage.

L’hypothèse optimiste a le mérite de nous offrir un objectif assez précis :
Reconquérir, rebâtir et sauver ce pays, puisque cela est encore possible.
Mais elle ne dit pas comment on va faire, elle ne dit pas comment influer sur le cours des choses, elle n’invoque pas les évènements qui créeront la rupture et la question potentielle de la modification de l’état de droit voir de l’Etat tout court, et pendant ce temps l’horloge tourne.
L’hypothèse pessimiste a le mérite de nous dire comment les choses vont se passer :
Destruction, déclin, défrancisation sans retour possible.
Elle nous révèle autre chose dans son jusqu’auboutisme : On ne ranime pas un cadavre.
En revanche, l’expérience israélienne a démontré qu’on pouvait ressusciter une vieille idée, et d’un peuple à peine existant créer une nation forte.
Cela peut expliquer le relatif philo-sionisme de ce blog : peu importe que les juifs aient eu de l’argent, mais aussi des amis (France puis Etats-Unis) pour les armer et les soutenir, le fait est qu’une poignée de survivant on foutu une raclée à tous les arabes qui les entouraient de 1948 à aujourd’hui (en passant par 67-73), et ça non seulement cela force le respect mais je dirai même que cela fait naitre un fort désir mimétique*.

Mon idée est donc simple :
1/ je ne veux pas renoncer à la France.
2/ Elle est pourtant condamnée.
3/ Cela ne m’empêche pas de bâtir un nouveau pays, inspiré de l’ancien. Mais il nous sera bien utile d’assumer le fait qu’il soit nouveau, car ainsi nous ne sommes pas tenus de rester sur les rails du destin français, car nous pouvons à loisir disposer de notre héritage.
L’autre avantage serait qu’on n’arrêterai de s’écharper sur un âge d’or, ou sur la nature profonde de la France, la vieille France et morte, quant à la nature de la nouvelle c’est à nous d’en décider.
On ferait fausse route en cherchant à renouer un fil coupé et dont le moignon a pourri, il nous faut refonder une nouvelle patrie, et si l’ancienne n’aura rien à y renier tant mieux, sinon tant pis.



*Voir pour ceux qui ne connaitraient pas cette théorie taper « René Girard » sur google.

** Bon sinon si j'ai mis le drapeau du Quebec c'est parce que c'est pour moi le prototype de l'emblème artificielle réussi: moderne mais très inspiré de l'Histoire (mélange du drapeau du Régiment Royal Marine installé à Quebec en y ajoutant les fleurs de Lys emblème de la France de l'époque). Il représente une nation qui n'a jamais éxisté mais qui se fonde sur un passé et une singularité que les locaux ont des vélléités (légitimes dés lors qu'elles vaincront) à transformer en véritable communauté nationale ayant sa déstinée propre.

dimanche 20 juin 2010

This is not the end




Le blog a perdu un contributeur mais le blog n'a pas disparu.


Flavius Aetius.

dimanche 13 juin 2010

Correctif

La rédaction de "Flavius Aetius" propriété de Aetius Ltd, société implantée aux Iles Vièrges Britanniques décline toutes responsabilités quant aux propos de son collaborateur (bien nommé) "Rorschach", les opinions exprimées par celui-ci dans ses articles ne sont représentatives que de ses opinions et non celle de l'ensemble de la rédaction ou des actionnaires de notre compagnie.

Flavius Aetius est un blog prônant la paix et la tolérance, sauf pour les nazis pour lesquels ce blog prône la guerre et l'intolérance. Notre blog ne ressent aucune admiration pour aucune unité de la Werhmart, bien qu'il faille reconnaitre que certains soldats ont pu ponctuellement faire preuve d'une efficacité dans la conduite de la guerre qui confine au génie*, ces soldats-là étaient bien entendu tous des anti-nazis convaincus comme la plupart des allemands que nous ne souhaitons pas stigmatiser ici.

Notre blog ne souhaite pas non plus grossièrement assimiler l'Occident au nazisme, tout comme il nous semble profondément regrettable d'assimiler les musulmans à Ben Laden ou les juifs à des israéliens, ou les américains à Al G... euh Georges Bush.

L'ensemble des tribunes d'Aetius sont cependant libres et protégées par le premier amendement de la constitution des Etats Unis d'Amérique.

Pour toutes réclamations ou remarques merci de vous adresser à Mylène en lui écrivant à aetius2008@hotmail.fr.
** Comme l'illustre la photo nous détestons les nazis qui pour nous ne valent pas mieux que des Tom Cruise déguisé en Moshe Dayan.

Addendum par Rorschach :
J'étais en train d'écrire un éclaircissement mais j'ai vu qu'Aetius m'a précédé ce qui va me réduire la tâche. J'approuve sauf ses remarques envers George W Bush évidemment.

Il y a eu une mauvaise compréhension du billet. Je ne fais pas l'apologie du nazisme, ce que les commentateurs semblent avoir pris comme tels, je reste avant tout un conservateur américain à passeport français. Je connais l'histoire et c'était inutile de me rappeler la Shoah et les crimes du nazisme. Ce n'était pas mon sujet. Je dis que l'identité européenne/occidentale est une tripartition prenant l'aspect d'un balancement voire une lutte entre la raison socratique, le Dieu de la Bible et le romantisme ou sentiment tragique qui a pris des formes différentes au cours de l'histoire. Une lutte alors qu'ils sont indissociables car issus du même ensemble civilisationnel. J'ai dit que selon moi certaines unités de l'armée allemande étaient habités par ce sentiment tragique (aux détriments des deux premiers éléments). Et que ce fut la dernière fois dans l'histoire contemporaine de l'Europe. Je ne formules pas de jugement de valeur.

Et si l'Occident sombre c'est justement que la société n'est régie par plus aucun de ces trois éléments.

De toute façon je fonctionne par cycles alors je n'en ai pas fini avec ce sujet.

Par contre Aetius est le chef de ce blog et lorsque les rafles anti-réacs seront lancées par la gueuse, je dirais que c'est lui qui m'a forcé à écrire sous la menace de défenestration. C'est un fou dangereux ce type. Avec un peu de chance je devrais m'en tirer avec un stage citoyen ou une petite amende.

samedi 12 juin 2010

La Légion Condor et la foi en l'Occident





















Il y a déjà quelques semaines s'achevait un sondage que j'avais pris l'initiative de mettre en ligne et dont le contenu portait, pour ceux qui ne s'en souviendrait pas, sur le choix d'un personnage (de chair ou idéel) à mettre en avant. La majorité choisit la Légion Condor. J'avais moi même voté pour la Légion, dans les derniers jours ne serait-ce que pour faire un barrage au sénateur qui utilisait le sondage pour son auto-promotion. Ce choix renvoie à la question de l'identité Occidentale, celle qui détermine toutes les autres, tout comme aux raisons qui me poussent à écrire sur un blog.

Qu'est ce que l'Occident? Évidemment ce serait stupide de donner définition parfaite et fixée dans le temps, ou pire d'en donner une définition historico-sociologique. C'est d'abord une réalité charnelle, les peuples de race blanche et de religion (judéo)-chrétienne qui le composent.
Mais avant tout un balancement perpétuel et certainement éternel entre la quête des raisons et la volonté du tragique. Socrate contre Nietzsche, opposés en même temps qu'ils sont indissociables car
produit de la même civilisation. Que disait Nietzsche à propos de Socrate dans le crépuscule des idoles : « tout en lui est exagéré, bouffon, caricatural, tout est en même temps dissimulé, plein d'arrière-pensées, souterrain ». Les énigmes que Socrate tente d'expliciter et qui sont la raison, la santé ou le bonheur sont les antithèses de tous les instincts des autres grecs tels qu'ils se comprenaient eux même et que nous les comprenons; La noblesse, l'honneur, le courage. Socrate est celui qui se met en quête de raisons de leur conduite. Les Grecs antérieurs ou de premier rangs, ces fameux citoyens de l'âge d'or Athénien ont toujours dédaigné de rechercher ou de donner des raisons de leur conduite. Même pour sa propre mort raconté dans le Criton, Socrate justifie à son interlocuteur la nécessite de respecter la Cité et ses Lois jusqu'au bout dut-il avaler la cigüe. ''Eh bien si discutons-en!'' lance t-il à Criton dans l'adaptation théâtrale à laquelle j'assistai il y a quelques années. Tout Socrate peut se résumer dans cette injonction.

Si Nietzsche s'opposait à Socrate, sa contestation n'était pas seulement théorique; il se souciait également de l'avenir de l'Allemagne et (surtout) de l'Europe, un avenir européen qui ne pouvait se réaliser que par le dépassement des prouesses anciennes. Et ce dépassement ne peut se faire que par la compréhension tragique du monde que l'on trouve aussi bien dans Eschyle que Moby Dick de Melville. L'attaque se concentre également sur le fait que la raison repose sur un fondement obligatoirement non-rationnel car ne résolvant jamais le pourquoi, de même que c'est un optimisme dans la mesure où la croyance à la cause première dépend de la croyance à la fin idéale et donc la suprématie du bien, qu'il soit final ou initial.

La Légion Condor, tout comme la LVF, ou la division Charlemagne ou beaucoup de ces autres unités (j'ai mis la LC en choix avant tout par amour de l'aviation) renvoie plus à la conception romantique et tragique du monde, celle d'Eschyle, de Moby Dick, de Nietzsche et de bien d'autres. De Jules Verne également parfois, je repense au Capitaine Hatteras qui obsédé par l'idée d'être le premier homme à atteindre le pôle Nord finit fou. L'épopée de ces unités a représenté le dernier romantisme européen et assumé comme tel dans la guerre d'Espagne c'est joué la lutte entre le Bien et le Mal et comme dans les films américains, les gentils ont gagné. Contre mais le communisme, cette déjection de la modernité, jamais égalé dans la bassesse et dans le nombre de charniers ouverts qu'ils soient soviétiques, cambodgiens, chinois, cubains, etc.

Chaque acte de guerre s'envelopper de cette brume glacée et les avions de la Légion rappelait les anciens Drakkars, si le marteau de Thor et les dieux maudists seront plus efficace que la croix pour écraser les rouges alors autant combattre en ressuscitant les dieux perdus du froid et « en suscitant cet élan de l'âme vers un ailleurs que les anciens situaient à Thulé » (cf Jean Mabire).
Ce n'est pas tant le paganisme nordique qui m'intéresse que l'esprit de quête, l'élan de la foi et des intuitions collectives qui furent véhiculées, la croyance en l'Europe, mais la vraie pas celle de Jean Monnet. Si cela peut vous aider imaginer une escadrille de Messerschmitt s'apprêtant à attaquer une position républicaine ou bien une division de panzer traversant la Russie durant l'été 1941, si en tant qu'observateur vous avez la chance d'être éclairé par le soleil, l'ombre de l'engin se projette en contrebas parfois auréolée d'un halo lumineux.
La gloire.


Bon la photo de gauche, c'est notre ami Werner Mölders, je lui avais déjà consacré un article.

jeudi 10 juin 2010

Le politiquement correct



















Que voilà une expression populaire ! Le politiquement correct c’est un peu comme le racisme ou l’Arlésienne, tous le monde passe son temps à en parler, mais personne ne le pratique jamais.


Il y a deux définitions courantes à cette expression :
-La première est celle des gens qui ne s’intéressent pas à la politique, grosso modo c’est : « toute phrase qui ne choque pas, qui exprime une chose qui n’est pas dérangeante ». En gros c’est la langue de bois. Chose intéressante, ces gens là utilisent cette expression toujours accompagnée d’une négation ; ces gens ne remarquent l’existence du politiquement correct que lorsqu’il est absent. Donc on vous dira (sans trouver cela péjoratif d’ailleurs) que vous n’êtes pas politiquement correct, mais jamais l’inverse. En fait politiquement correct veut simplement dire « pas provocateur ».


-La seconde définition est celle des gens politisés, voire des militants, on peut la définir de cette manière : « allant dans le sens de la pensée dominante ». Ici au contraire ces gens l’emploi toujours par l’affirmative -voir l’accusatif- en qualifiant leurs ennemis de politiquement correct. Dans un monde où le rebelle est, avec la victime, la figure la plus prestigieuse, il est toujours bon de passer pour tel, de là à en déduire irréfragablement qu’on a raison… il n’y a qu’un pas que nombre de gens con-vaincus franchissent avec allégresse.
Cela peut être résumé par l’expression : « tout le monde est d’accord pour dénoncer la pensée unique ».
C’est tout de même amusant que cela soit toujours celui d’en face qui soit dans le sens de la pensée unique, non ? Pour leur défense il est vrai que les militants ont un peu de connaissance doctrinale et que la pensée unique est aujourd’hui à la fois très anti-idéologique et très contradictoire, et puis on peut sans problème être très politiquement correct sur certaines questions tout en ne l’étant pas du tout sur d’autres.
On peut ainsi, pour faire un lien avec le débat en cours sur Au milieu des ruines et ici même, se demander si le politiquement correct c’est d’être du coté des palestiniens ou des israéliens ?
Et bien aucun des deux et c’est là qu’on comprend que le politiquement correct étant anti-doctrinal, il n’a pas de camp définitif et rigoureux. Il est du coté de la victime, mais la victime c’est une notion simpliste, subjective, émotionnelle. Mais c’est qui la victime ?
-l’état encerclé, peu peuplé ? (définition valable pour les Palestiniens ou pour Israël sauf que els premiers n’ont même pas d’Etat)
-l’état peuplé de juifs ? Qui est plus victime qu’un juif ? 3000 ans d’expérience dans le domaine, voilà un peuple qui défi toute concurrence ! Même pour le XXème siècle leur chiffre d’affaire victimaire ridiculise les arméniens (qui avaient bien commencé) et les Tutsis ! Un bon produit et un marketing rodé, le peuple élu, est un sortant imbattable !

Mais voilà Israël c’est aussi Tsahal. On peut même dire que le Victimisme ça va deux minutes, mais qu’une armée semble mieux taillée pour affronter la réalité fut-elle aussi faiblarde que les palestiniens.
Alors franchement c’est très gênant et d’ailleurs c’est le seul sujet sur lequel on peut vraiment profiter d’un débat, affligeant certes, mais contradictoire, parce que le politiquement correct n’arrive pas à se fixer !

Bon pour ceux qui ne savent pas quel est le thème exact de l’article : la flotte humanitaire ou la notion de politiquement correct, disons que j’avais deux articles à écrire, et que je l’écris entre deux dossiers dans mon bureau, que voulez-vous la conduite du Sénat de Rome n’est pas de tout repos.
De même pour ceux qui se demandent ce que font BHL et JFC en exergue, disont simplement qu'ils sont chacun un maitre de l'une des définitions que je donne du politiquement correct.