jeudi 12 mars 2009

La bourse, la vie, les rêves et le statut de la fonction publique

Réponse à Thomas

Autrefois le progressisme consistait à agir pour changer le monde. Il s'agissait de passer de ce monde imparfait à un monde moins imparfait, plus heureux, des lendemains qui chantent...tout ça...
Désormais le progressisme chante la vie, danse la vie. Il nous explique que le monde est formidable que le vouloir différent c’est être facho.
Autrefois la droite était conservatrice parce qu'elle voulait garder ses acquis bourgeois et était prudente face au changement, pensant que celui-ci avait autant de chance d'amener des malheurs que plus de bonheur. Désormais la critique vient de la droite, elle est double.

-Il y a une d'une part la critique réformiste c'est à dire libéral et gestionnaire. Elle est matérialiste et ne se préoccupe que de consommation, d'économie, d'impôts, du nombre de fonctionnaire et de l'efficacité des services publics, quelque fois même de l'emploi.
-Et d'autre part il y a la critique réactionnaire, qui critique l'autre face du monde qui déraille, celle des mœurs, des identités et de la nation, de l'éducation et de la culture.

Le problème de la gauche est qu'elle n'est plus qu'un ensemble d'idiots sans prise sur la réalité ou au contraire de cyniques tellement accrochés à la réalité qu'ils ne veulent en aucun cas la voir changer. D'un coté des étudiantes rêveuses entretenue par papa, de l’autre des fonctionnaires et des élus locaux entretenu par l’Etat.

Sarkozy a gagné parce qu'il a fait la jonction entre les deux droites. Il perd des points depuis qu'il a abandonné les réacs pour n'être que réformiste/libéral.
Aujourd'hui qu'il n'est plus libéral il ne lui reste plus qu'à devenir socialiste pour plaire à l'électorat de gestion: les fonctionnaires, d'où le fait que 'ouverture qui n'était au début qu'un coup de com' devient de plus en plus le fond de sa politique (cf la diversité, le statut du beau parent...).

5 commentaires:

  1. Je doute que l'intéressé lise ce blog, honorable sénateur ;-)

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  2. La gauche est entrée dans l'extase, la droite dite gestionnaire comme l'indique la crise actuelle est à la fois un délire et une escroquerie monumentale, le tempo réactionnaire c'est constater tout simplement que nous avons chuté non plus dans l'Histoire mais hors de celle-ci, il n'y a tout simplement plus d'espace pour être de gauche

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  3. @ Nono: qui te dis que je m'adresse au même Thomas?
    Sinon j'aurai mis "réponse au pradéen."

    @ Phantom: La gauche existe encore médiatiquement, mais comme politiquement sa doctrine ne mène plus vers une action signifiante...
    enfin bref on est grosso-modo d'accord, sauf que j'ai donné un peu arbitrairement le qualificatif de réactionnaire à cette seconde droite. Je le prenais dans un sens large et inspiré du sens originel, le problème c'est que c'est un mot galvaudé.

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  4. Le problème fondamental c'est l'opposition entre le libéralisme et le fait de défendre les valeurs morales traditionnelles, la cohérence n'était qu'apparente et il faut des acteurs pour nous y faire croire. Reagan aux USA, Sarkozy en France.

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  5. Il n'y a pas incohérence au niveau individuel, mais au niveau politique force est en effet de constater que plus de libéralisme signifie moins de morale traditionnelle.

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