vendredi 13 février 2009

De la difficulté d’être anticlérical quand votre camp n’est constitué que d’idiots...



Je suis anticlérical. Je ne crois pas en Dieu, je réprouve profondément la logique de discipline et de hiérarchie inhérente aux religions et particulièrement au catholicisme. L’idée de dogme ou celle de convictions collectives me terrorisent, je connais trop le risque que cela fait courir à l’intellect : répression de l’hérésie ou pire le militantisme (Dieu que je méprise les militants).

Mes opinions font de moi un iconoclaste parmi les athées car je suis ce qu’on appellera un peu vite un conservateur. Avec plus de rigueur un réactionnaire. Si on veut vraiment entrée dans le détail, je suis un nationaliste cynique mais libéral.

Tout ce portrait fait de moi quelqu’un de détestable pour tout le monde : les cathos conchient l’apostat en moi, les progressistes isolent celui qui casse l’ambiance.

Quoiqu’il en soit, ces temps-ci, la question religieuse qui m’aurait rendue sympathique aux yeux des gauchos et haïssable par les cathos produit l’effet inverse.
La raison est simple : je passe mon temps à défendre les catholiques contre les anticléricaux.
Est-ce parce que je veux bouffer du curé dans mon coin sans en laisser aux autres ? Même pas.
Si je fais cela c’est parce que je déteste la bêtise plus encore que la religion, je hais l’ignorance, les préjugés et les phobies infondés. Je suis l’un des rares véritables adorateurs de la déesse raison, le dernier des philosophes (…ouais bon branleur) des lumières.

Le nazisme a déshonoré l’antisémitisme disait Bernanos. Et bien maintenant les progressistes français sont en train de déshonoré l’anticléricalisme. N’oublions pas que l’anticléricalisme était souvent appelé « libre pensée ». Aujourd’hui ce terme serait plus que jamais valable à condition d’être traduit en anglais : on avait les produits duty-free « sans taxes » on a désormais, grâce aux anticléricaux, les opinions mind-free « sans pensées ».

Vous voulez des exemples ?

Pie XII est régulièrement traité d’affreux collabo.
C’est pourtant le rédacteur de l’encyclique de 1937 Mit brennender Sorge, qui condamne le nazisme (rédigé en allemand et destiné aux catholiques d’outre Rhin elle est publiée avant celle qui condamne le communisme). Cette encyclique mènera à la déportation de 1100 prêtres catholiques allemands dès cette date et au saccage de plusieurs évêchés.
Juste pour info pendant ce temps la France du front populaire et gouvernée par un radical négocie encore sans aucun complexe avec le petit Adolf.

Benoit XVI est lui aussi traité de collabo ou de crypto nazi lorsqu’il annule l’excommunication de 4 évêques intégristes.
Qu’est ce qu’une excommunication ? C’est une interdiction de communier.
Quelle est la raison de celle-ci ? L’ordination d’évêques contre le consentement de Jean Paul II.
L’acte de Benoit XVI n’a donc rien à voir avec les si inventives positions historiques de Williamson sur le second conflit mondial. Benoit XVI s’est contenté de pardonner aux 4 coquins de s’être fait ordonner sans l’aval du pape, se faisant, il les autorise à nouveau à recevoir la communion catholique.
Mais dans notre monde accorder son pardon à celui qui transgresse le dogme de la shoah*, même à propos d'une chose qui n’a rien à voir, est une hérésie passible du bûcher médiatique.

*NB : Je ne conteste ni l’existence d’un processus d’extermination des juifs par les nazis, ni le procédé le plus célèbre et le plus horrible utilisé par les nazis : les chambres à gaz. Je ne suis pas historien je ne me prononce donc pas sur les détails, j’ai toujours entendu que ces faits avait causés la mort de plusieurs millions de personnes. A ceux qui m’ennuierai par une querelle des chiffres je répondrai la même chose qu’à un néo-nazi un peu con : 1 mort s’eut été déjà trop.
En revanche et comme je l’ai mentionné plus haut, je déteste le concept même de dogme, par conséquent je ne trouve pas très positif qu’un fait historique, fut-il avéré et très marquant, soit érigé en dogme.
Sur ce dernier point je vous renvoie à un excellent article de LBDD(http://lebaldesdegueulasses.blogspot.com/2009/02/explique-calmement.html).

2 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord sur le fond. Mais… j'ajouterai ceci : Quel plaisir y-a-t'il à s'avilir — se mettre à genou, voire à respirer les pieds sales et le fondement du mec devant soi - pour invoquer je ne sais quel concept invérifiable ?
    Outre cette idée d'une parfaite imbécilité, fuyons aussi cette hypocrisie qui consiste à se rendre dans un lieu dit saint pour montrer son appartenance à un club et pour échanger les derniers ragots et les pires vacheries avant de tenter de faire montre d'un plus grand fanatisme

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  2. La première saloperie est pour les mususlmans je suppose?
    La seconde je suis moins sûr; cela pourrait correspondre à beaucoup de religions.

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