samedi 5 septembre 2009

Le prix Nobel de la Guerre


Ces temps-ci j’eu peu de temps pour rédiger, je m’en excuse, des obligations d’ordres professionnelles m’ont contraint à ralentir ma productivité. Dans l’absolu mon objectif est d’offrir du neuf et de la qualité, actuellement ce que je produis ne remplis pas l’un des deux critères je vous offre donc de l’ancien plus acceptable** :


En lisant cet article : http://fr.news.yahoo.com/63/20090227/tpl-sarkozy-futur-prix-nobel-de-la-paix-5cc6428.html, je me suis senti agacé par ce prix Nobel de la paix.

En effet, voilà un prix qui récompense les vainqueurs des guerres (Wilson, Hull) et ceux qui caressent l’idéologie dominante (droits de l’Homme et Tiers-mondisme) dans le sens du poil.

Comme je suis curieux et que je relis régulièrement les textes sacrés quand je veux être informé, je suis allé sur l’article Prix Nobel de la Paix de Wikipédia.

Je me suis rendu compte d’une chose : il n’y a pas de prix Nobel en 1914-15-16-18 et 1939-40-41-42-43-44. Je me dis que c’est quand même bête de ne pas attribuer de prix Nobel à ceux qui œuvre pour la paix les années où il y a le plus de boulot. C’est un peu comme attribuer un prix Nobel de médecine une année ou personne ne fut malade, ou féliciter un pompier alors qu’il n’a éteint aucun feu.

Oui mais le problème c’est que le prix Nobel de la paix n’est pas simplement pacifique, il est pacifiste, donc cela lui aurait posé un sacré problème d’être filé à ceux à cause de qui il y a la paix en 1945, car c’est précisément ceux qui ont fait la guerre.

Du coup cela m’a donné l’idée d’attribuer un prix Nobel de la Guerre. Je vais me hasarder à remplir les trous de celui de la paix, pour ceux qui aurait l’amabilité de remplir les cases dont je ne me charge pas, les commentaires leurs sont ouverts.

1914 : Joffre pour la Marne (pas pour le plan XVII !).
1915 : Von Lettow-Vorbeck (pour son œuvre au Tanganyika).
1916 : Pétain (pour Verdun).
1918 : Foch (pour l’offensive de 1918).
et:
1939 : Franco (pour l’ensemble de son œuvre de 36 à 39).
1940 : Manstein (pour son plan d’invasion de la France).
1941 : Yamamoto (pour son plan d’ensemble d’attaque contre les Etats Unis).
1942 : Rommel (pour son action en Afrique du Nord).
1943 : Vatoutine (pour sa victoire à Koursk)
1944 : Eisenhower (pour le débarquement et ce qui s’ensuivit).

NB : Les prix sont datés l’année de l’œuvre marquante de l’auteur, ils sont comme les Nobels attribués l’année suivante.
NB 2 : les italiens sont pour d’évidentes raisons exclus du concours des prix Nobel de Guerre, comme nous savons qu’aucun ne méritera jamais d’en obtenir un, cela permet de gagner du temps.
NB 3: Pour ceux qui trouverai peu morale ce que j'écris, ou indigne de se moquer du prix Nobel de la Paix je rappel pour relativiser que Mussolini fut nominé en 1935, Hitler en 1939 (il aurait dû l'avoir en 1945 vu qu'il s'est suicidé pour permettre à la guerre de prendre fin, quel dévouement!) et Staline en 1945. Et puis quand on voit que le Nobel de littérature est donné à JMG Le Clésio...

*La photo représente Manstein : le lauréat du prix en 1940, il fut aussi nominé en 41 et 42 (pour sa contre offensive qui sauva l'armée allemande après Stalingrad, sans lui nous aurions eu 2 ans de guerre en moins... et nous serions communiste, bref on était perdant dans tous les cas).
** Je demande aux lecteurs qui ont déjà lu cet article de m’excuser pour ce procédé, mais pour ma défense Xyr l’utilise tout le temps.

15 commentaires:

  1. Pour 1917?
    Ca me pose un problème, ce n'est pas vraiment un militaire, il n'a pas diriger des hommes au combat ni établie une stratégie.
    Mais ça se discute, on peut aussi estimer que son apport en faveur de la victoire de son pays a été sufisament determinant pour que tout civil qu'il soit il le mérite.

    "La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires".

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  2. Je suis fan de cet article. Je sens que je vais de ce pas me mettre à réfléchir à des Prix Nobels de la Guerre pour le reste du XXème siècle (je sens qu'on y verra plus d'africains, ça fera plaisir à SOS Racisme).

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  3. J'ai un gros faible pour Clémenceau.
    Je vous recommande de lire sa bio Winock.

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  4. J'ai lu celle d'Erlanger pour le bac français (ça fait donc quelques années). Je note votre avis, quand j'aurai fini ou renoncé à finir les 12 livres que j'ai en cours je passerai à Clémenceau.

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  5. "mais Xyr l'utilise tout le temps".

    C'est vilain de dénoncer.

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  6. Pour 1917,
    je proposerais bien
    von Huttier pour son offensive sur Riga,
    Pétain pour le redressement de l'armée française après la crise du Chemin des Dames,
    ou Rommel pour la prise du Monte Matajur.

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  7. bonjour à tous,
    voilà quelques temps que je suis lecteur de ce blog sans jamais trouver le temps de commenter les articles.
    Ce sera chose faite dans quelques lignes.
    Si j'ai bien compris le but de l'auteur est de commenter l'actualité en avançant à contre-courant des idées reçues et bien pensantes.
    Pour ma part ces idées me réconfortent et posent des principes certes subjectifs et parfois contradictoires mais utiles à chacun.
    de ce fait cette critique du prix nobel de la paix me semble facile.(comparaison simplette avec le pompier et la médecine)
    Ce qui aurait été plus difficile ç'eut été de trouver des potentiels pacifistes pendant ces périodes. S'il y a des volontaires?
    de plus Eisenhower a effectivement contribué à la paix (pas par des moyens très propres
    mais il n' a pas contribué à promouvoir la guerre...)
    à bientôt sûrement
    ps:le lien ne fonctionne plus, je ne sais pas s'il est possible de retrouver l'article quelque part?

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  8. @ Naïf: Von Huttier je ne connais pas, Pétain j'ai du mal, surtout que c'est un prix Nobel de guerrier et qu'il s'est un peu disqualifié en 1940, Rommel pourquoi pas.

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  9. @ JB :
    « Si j'ai bien compris le but de l'auteur est de commenter l'actualité en avançant à contre-courant des idées reçues et bien pensantes. »
    Pas tout à fait. Beaucoup plus simplement je donne mon opinion, sur des choses pas forcément d’une actualité brûlante d’ailleurs (cf le prix Nobel). Bien sûr je ne donne mon opinion que quand elle me semble apporter quelque chose d’original à la fois par rapport aux « idées reçues et bien pensantes » -j’aurai dit les idées médiatiquement dominantes- et par rapport à d’autres blogueurs connu de la plupart de mes lecteurs. Originalité ne signifie pas nécessairement « à contre courant », bien souvent je ne fais que signaler des excès sans désapprouver l’intention d’origine de la bien-pensance.
    Quoiqu’il en soit ce blog est classé, par moi notamment, à tort ou à raison, dans la « réacosphère », c'est-à-dire la blogosphère des réacs, des réactionnaires. C'est-à-dire grosso modo une bande de blogueurs, plutôt de droite, sans complexes et qui sont plus intéressés par la défense d’idées que par le combat partisan. On pourrait parler de francs-tireurs ou d’anarchistes de droite (ce dernier terme est utilisé pour qualifier les membres de la rédaction de causeur sur wikipédia).
    Sur la pertinence sémantique du terme « réactionnaire », je ne me prononce pas, il me semble davantage être une appellation de ralliement, un anathème que certain ont tellement souvent reçu qu’ils ont fini par le reprendre (comme « nègre » repris par les noirs, ou « queer » repris par les homosexuels).

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  10. « Pour ma part ces idées me réconfortent et posent des principes certes subjectifs et parfois contradictoires mais utiles à chacun. »
    On est bien d’accord, quand on raconte une histoire à un enfant le soir c’est pour le réconforter pour qu’il puisse s’endormir, donc les idées dont tu parles sont bien faites pour te réconforter et t’endormir. Tu remarqueras qu’elles sont en générale assez positives aussi, sauf en ce qui concerne les vilains qui les critiquent. C’est très bien expliqué par un auteur aujourd’hui décédé qui s’appelait Philippe Murray.
    Mon objectif n’est donc pas la contradiction pour la contradiction, mais la vérité, la description fidèle de la réalité, et notamment révélé le sens caché qu’on donne ou qu’on retire (à cause de la pression médiatique) à certains mots, cela n’est pas anodin puisque c’est avec les mots que l’on pense.

    « cette critique du prix Nobel de la paix me semble facile. »
    Pour ma défense ce n’est à proprement parler une critique de l’idée d’un prix Nobel de la paix, mais une raillerie de la mentalité de ceux qui accorde du crédit au prix tel qu’il donné.
    Pour l’exemple du pompier ou du médecin, il n’est pas simpliste, il est simple et facile à comprendre et c’est bien cela le but.
    En outre, cet article est aussi cynique, mon prix Nobel de la guerre n’est pas un prix Nobel pacifique, mais une récompense de guerrier, je ne prône pas réellement son invention, la légion d’honneur, la medal of honor etc… sont déjà là pour cela.

    « Ce qui aurait été plus difficile ç'eut été de trouver des potentiels pacifistes pendant ces périodes. »
    Au contraire : Jean Jaurès, et une partie des socialistes européens qui se sont réunies en Suisse pendant la Première Guerre Mondiale. Pour la seconde c’est bien entendu beaucoup plus probant : 99% des hommes politiques franco-britannique de l’entre deux guerres sont pacifistes, cela a donné Munich et in fine la défaite de 1940. Les exceptions : Churchill, de Gaulle, Paul Reynaud et Georges Mandel (la liste est bien entendu limitative, remarquons que de Gaulle ne devient un homme politique qu’en 1940, Mandel est un simple député et Churchill est considéré comme un type un peu marginal qui parle contre les idées reçus et bien pensante mais qui trouble la tranquillité de tout le monde pour rien).
    Voilà pourquoi je rejette le pacifisme et les idées rassurante en général, quand on devient adulte et responsable on besoin de vérités pas de conte de fée, sinon on se raconte des histoires jusqu’à ce que la réalité nous arrive en pleine gueule (cf 1940).

    « de plus Eisenhower a effectivement contribué à la paix (pas par des moyens très propres
    mais il n' a pas contribué à promouvoir la guerre...) »
    Tu suggères qu’il aurait dû s’y prendre comment ? Négociez avec Hitler une solution diplomatique ? A moins que tu ne fasse allusion aux bombes nucléaires, mais Eisenhower n’a rien a voir la dedans et cela nous entraîne sur un autre débat : celui de la real-politic.
    Fallait-il envoyer les GIs à Honshu perdre 1 millions de jeunes américain 5 millions de Japonais et avoir la paix en mai 1947 ?

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  11. Merci de votre réponse,
    Hutier (un seul t, désolé) est le commandant d'armée allemand qui a employé à large échelle les attaques par infiltration.

    Après son grand succès à Riga à l'automne 1917,il s'est encore illustré au printemps 1918 lors des offensives Ludendorff.

    Sinon, il pourrait y avoirle jeu proposer un Nobel de la guerre pour chaque année sans Nobel de la paix.

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  12. @ Naïf: Je vais mieux me renseigner sur les généraux allemands de 14, mais les allemands n'ont jamais particulièrement suscité ma sympathie, alors sauf à être de vrai génie comme Lettow Vorbeck ou plus tard Rommel, Manstein ou Guderian je suis économe en admiration.
    Ce doit être ma manière à moi d'être patriote. Uu peu comme dans la chanson de Brassens "Corne d'Auroch": "...il refusa le secours de la thérapeuthique... parce que c'était à un allemands ogué ogué qu'on devait le médicament ogué ogué..."

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  13. Pour 1917 pourquoi ne pas choisir le général Nivelle et sa volonté par des attaques à outrance d'éliminer tous les soldats, y compris les siens, ce qui aurait mené inéluctablement à la paix par manque de combattants ?

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  14. @ Paul Debedeux: J'ai l'impression que vous ne prenez pas très au sérieux mon prix Nobel.
    Pourquoi ne pas donner le prix

    Nobel de la paix à Arafat ou à Al Gore?
    Ils l'ont fait? Bon bah alors on va dire que mon prix est plus sérieux que le leur.

    J'ajoute donc un nouveau critère: un militaire recevant le prix Nobel de la Guerre doit avoir gagner une bataille. Donc Nivelle à la rigueur, mais pas pour le Chemin des Dames, plutôt pour Verdun (c'est lui qui a fini le boulot).

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