jeudi 9 avril 2009

Durban II : pour la revanche des pauvres !


Genève va accueillir, du 20 au 24 avril, la conférence dite « Durban II ». Derrière ce nom peu informatif - Durban est une ville d’Afrique du Sud assez éloignée de Genève - se cachent de grandes ambitions. En effet, Durban II ambitionne d’être la « conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d’intolérance ». Rien que ça.

La première conférence, puisqu’il y a eu un Durban I en 2001, nous apporte des informations sur ce qui pourrait se dire pendant ce grand rassemblement de l’antiracisme onusien. Ainsi, ce premier tour avait été l’occasion pour tous les « damnés de la Terre » de demander que leur misère soit reconnue comme étant le fait d’un méchant voisin (plus ou moins proche, d’ailleurs).

Par exemple, les débats avaient été particulièrement houleux au sujet d’Israël, accusé de racisme par le monde arabe. De même les pays africains, soucieux de prendre leur place au sein de cette conférence, avaient cru bon demander aux européens de reconnaître que la colonisation avait été un crime contre l’humanité (on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi ils ont été incapables de l’empêcher, ou même de le combattre, pendant des décennies). Ce constat fait, il nous aurait fallu mettre la main au porte-monnaie pour « dédommager » nos victimes : car s’ils ne peuvent pas être tenus pour responsables de la passivité de leurs ancêtres face au méchant colon, les européens ne sont pas soumis au même régime. Peut-être est-ce parce qu’ils ont réussi à se prendre en charge il y a un bon moment et qu’ils ont su trouver des solutions de développement ?

Inutile de dire que certains pays ont claqué la porte, devant la tournure que prenaient les évènements. Ces affreux occidentaux n’avaient pas compris qu’ils avaient été convié à la conférence du repentir.

Alors cette année, on remet le couvert. Pas bêtes, l’Italie, le Canada, les Etats-Unis et Israël ont déjà annoncé qu’ils ne prendraient pas part à ce grand raout de la repentance. On peut comprendre qu’ils ont mieux à faire…

Reste que certains pays occidentaux seront content d’aller se donner bonne conscience. Sans surprise, la France sera de la partie. Elle sera représentée par notre brillante secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme qui prépare l’opération « Durban II », faute d‘autre dossier dans ses tiroirs. Ce symbole de la diversité sera sans aucun doute le gage de la bonne volonté française. Qui pourtant pouvait encore douter de notre capacité à nous confondre en excuses ?

Pour résumer, quelques pays généreux, éventuellement prêts à mettre la main au porte-monnaie pour banaliser - officiellement - la dette de l’Afrique, s’assiéront devant des procureurs invités à leur imputer tous leurs malheurs.

Vive les pauvres, à bas les riches, et faisons contre mauvaise fortune bon cœur !

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