jeudi 13 mai 2010

Journée mondiale en faveur de l'homophobie et de la transphobie


Ici nous parlerons de nos amis qui ont "la bite qui sent le cul" et qui ''poussent le repas de la veille'' pour reprendre les paraboles poétiques du bien regretté professeur Choron.
D'ailleurs en vue du rapport sur l'homophobie qui va paraitre, l'AFP écrivait dans une dépêche

“L’agressivité” des jeunes est en hausse et internet sert de “défouloir” aux homophobes, selon ce document“.


Par accès de charité, je vais leur donner raison et me lâcher un peu.

D'ailleurs un de mes anciens colocataires, un Russe originaire de Moscou et membre des Nachi lui aimait bien les gay-prides, il me racontait comment ça lui permettait de s'entraîner en endurance, base-ball et boxe française et de se préparer pour les compétitions sportives de fin d'années. Il était là bas en juin 2008 mais à sa grande déception cela ne fut pas renouvelé l'année suivante. Il ne faisait pas vraiment partie de ceux qui avaient envie de foutre en l'air un modèle multi-séculaire et respectant la nature humaine afin de permettre à des clowns de porter des plumes dans le cul.

Mais bon ne nous écartons pas.

Ce type de journée, qui n'est qu'un petit avant gout, puisque le mois prochain il va falloir subir la gay pride. En opposition, on pourrait objecter qu'il suffirait d'éteindre la télévision et personne ne serait au courant. Je ne possède pas cette boite à propagande et quand bien même serait-ce le cas, je ne suis pas masochiste au point de m'imposer ce spectacle joyeux et festif.

Pourtant il y a une énigme du kiss-in (s'embrasser devant une église afin de provoquer une réaction de catholique, qui si elle a lieu, vise à dénoncer citoyennement l'homophobie latente et sournoise de la société hétéronormée comme disent ces imbéciles) et de ce genre de manifestation. Une énigme dans le sens où des questions se posent parmi tous ceux qui ont gardé ce que je pourrais appeler le bon sens, ceux à qui la conscience ne sent ment pas à elle même et qui malgré la doxa républicaine se dise que quelque chose cloche dans la manière dont les invertis se perçoivent et se comprennent eux même.

Si je devais résumer au maximum, la revendication homosexuelle, se réduit à une revendication au droit de la normalité. Si les invertis manifestent dans la rue c'est pour manifester qu'ils sont pareils et des individus comme les autres. Que l'inversion sexuelle est un comportement normal, un mode de vie qui n'aurait rien de particulier et comme des gouts et des couleurs on ne discute pas alors il n'y a rien à justifier et à défendre.
Tout commentaire ou toute réflexion sur l'homosexualité comme objet séparé est donc empreint d'homophobie. Et si c'est pour la dénigrer et souligner son caractère délétère pour l'individu ou la société, ce n'est même plus une opinion mais un délit passible de prison ou d'amendes.

Admettons que cela soit vrai, ne serait-ce que pour poursuivre le raisonnement. Postulons que cette revendication soit légitime d'emblée. Après tout je ne suis pas vraiment un partisan de la police des braguettes. Pourtant ce postulat devient très vite problématique car pourquoi la manifestation censée démontrer sans mots ni arguments, juste avec du bruit et de la bonne humeur - total affranchissement du modèle hétéropatriarcal et judéo-chrétiens des êtres humains encore ancrés dans la réalité) l'absolue normalité de l'homosexualité (valant interdiction de pensée critique à son sujet sur le territoire européen) se traduit concrètement par un festival de trash, de provocation, de nudité plus que suggestive, de tenues SM, de blasphèmes exclusivement antichrétiens?

Contrairement à eux je n'ai pas besoin de casser du pédé pour pouvoir faire l'amour à une fille en tout repos de l'âme. Hors, eux théorisent un modèle occidental judéo-chrétien misogyne et homophobe (ce qui n'est pas faux, mais moi je ne lui en veux pas de l'avoir été) qu'il faudrait mettre à bas afin d'enculer son partenaire en bonne conscience. Fragilité psychologique des militants homosexuels qui ont honte d'eux même (ce qui est normal) mais qui par infantilisme accusent la société dans son ensemble.

C'est au nom des même arguments de ''liberté'' que la gauche des années 1970 voulait légaliser la pédophilie. D'ici 25 ans on devrait nous parler du spécismo-centré, une idéologie statuant que l'espèce humaine est trop centrée sur elle-même et devrait favoriser le métissage inter-espèce pour la diversité et la découverte de l'autre.

Un bon pas a déjà été franché avec le retrait (par décision de décret, encore un délire jacobiniste de la république) en 2009, du transsexualisme de la liste des maladies mentales. J'en viens à me demander si ce retrait ne signifie pas en filigrane que nous y sommes tous entrés dans cette folie.

Car concrètement, est-ce qu'une autre catégorie de la population a besoin d'abroger les articles du code pénal concernant l'attentat à la pudeur une fois par an, dans un grotesque carnaval de bodybuilders nus, des parodies de féminité, et tout cela à quelle fin?
Pour se convaincre (et nous convaincre) de l'absolue normalité du comportement qui la définit?
Qu'advient t-il du rationalisme à la française et du pays de Descartes?
N'y a t il pas là comme une sorte de grandiose contradiction?

Car où trouver les préjugés homophobes les plus éprouvés : eh bien en regardant la gay-pride et en fréquentant des homosexuels.

Car moi Rorschach, je dois être hétéronormé devant l'Eternel.

1 commentaire:

  1. "D'ici 25 ans on devrait nous parler du spécismo-centré"
    Ca a déjà commencé, Isabelle Alonso est non seulement féministe et antiraciste, mais également anti-spéciste. D'ailleurs, pas mal d'anarcho-nationalistes sont anti-spécistes aussi, et professent le végétarianisme. Les cons. L'homme est un animal comme un autre, et par le hasard de l'évolution (ou de la création, selon les croyances de chacun), est parvenu au sommet de la chaîne alimentaire.
    Bref, vive la barbaque.

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