mercredi 8 avril 2009

Comme si de rien n’ était


La vidéo d’une agression dans un bus Noctilien (remontant au 7 décembre) est depuis le début de la semaine à l’origine d’un véritable buzz sur le web. Elle en sort d’ailleurs mainteant, avec des retombées dans la presse.

20 minutes, par exemple, s’en faisait l’écho hier. Pourtant, loin de traiter de cette violence devenue « ordinaire », le gratuit place la polémique plus bas que terre, légitimant une théorie du complot (d’extrême droite, cela s’entend) alors que les images semblent singulièrement venir des points d’ancrage des caméras de vidéosurveillance RATP. On s’interroge aussi dans le journal sur l’accord que n’ont pas donné les agresseurs pour que leur visage (protégé par une capuche) soit jeté en pâture à ce bas peuple incapable d’éprouver la moindre compassion.

Car on a maintenant l’habitude de cette compassion très « bien pensante » éprouvée à l’égard de ces « jeunes ». Ils n’ont pas ma chance, n’arrivent pas à faire accepter leur culture à l’ensemble des français, peinent à se retrouver sans effort dans l’ascenseur social (malgré toute la bonne volonté de Richard Descoings…) et l’Etat n’est jamais assez enclin au goût de ces fournisseurs officiels d’excuses pour assister un peu plus ces populations.

Il est donc admis qu’un méchant blanc (on attend la réaction du CRABE !) se fasse agresser et qu’un chauffeur de bus s’en tienne à des « c’est bon maintenant » très complaisants pour éviter l’agression (qui, selon nos amis de SUD, ne serait pas reconnue comme accident du travail) et que la police ne soit pas appelée. A croire que tout cela relève du « détail »…


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