
Des débats agitent les franges échevelées et pessimistes de notre mouvance.
Pour les premiers, nous vivons une période difficile mais être pessimiste c’est être défaitiste ce qui se rapproche de la trahison par égoïsme, pacifisme ou « réalisme ». Pour ceux-là -dont je fais partie dans mes bons jours- la France n’a jamais été plus belle que lorsqu’elle était au bord du gouffre, jamais été plus brillante que lorsqu’elle était dos au mur. En somme pour cette première catégorie on ne peut se battre comme à Bir Hakeim ou à Camerone que lorsqu’on est en effet encerclés et en minorités.
Pour les seconds nous n’avions plus les moyens d’être une grande puissance, et n’avons désormais même plus les moyens d’être une nation. Depuis Waterloo Austerlitz ne nous est plus accessibles et depuis Giscard Saint Denis ne l’est pas davantage.
L’hypothèse optimiste a le mérite de nous offrir un objectif assez précis :
Reconquérir, rebâtir et sauver ce pays, puisque cela est encore possible.
Mais elle ne dit pas comment on va faire, elle ne dit pas comment influer sur le cours des choses, elle n’invoque pas les évènements qui créeront la rupture et la question potentielle de la modification de l’état de droit voir de l’Etat tout court, et pendant ce temps l’horloge tourne.
L’hypothèse pessimiste a le mérite de nous dire comment les choses vont se passer :
Destruction, déclin, défrancisation sans retour possible.
Elle nous révèle autre chose dans son jusqu’auboutisme : On ne ranime pas un cadavre.
En revanche, l’expérience israélienne a démontré qu’on pouvait ressusciter une vieille idée, et d’un peuple à peine existant créer une nation forte.
Cela peut expliquer le relatif philo-sionisme de ce blog : peu importe que les juifs aient eu de l’argent, mais aussi des amis (France puis Etats-Unis) pour les armer et les soutenir, le fait est qu’une poignée de survivant on foutu une raclée à tous les arabes qui les entouraient de 1948 à aujourd’hui (en passant par 67-73), et ça non seulement cela force le respect mais je dirai même que cela fait naitre un fort désir mimétique*.
Mon idée est donc simple :
1/ je ne veux pas renoncer à la France.
2/ Elle est pourtant condamnée.
3/ Cela ne m’empêche pas de bâtir un nouveau pays, inspiré de l’ancien. Mais il nous sera bien utile d’assumer le fait qu’il soit nouveau, car ainsi nous ne sommes pas tenus de rester sur les rails du destin français, car nous pouvons à loisir disposer de notre héritage.
L’autre avantage serait qu’on n’arrêterai de s’écharper sur un âge d’or, ou sur la nature profonde de la France, la vieille France et morte, quant à la nature de la nouvelle c’est à nous d’en décider.
On ferait fausse route en cherchant à renouer un fil coupé et dont le moignon a pourri, il nous faut refonder une nouvelle patrie, et si l’ancienne n’aura rien à y renier tant mieux, sinon tant pis.
*Voir pour ceux qui ne connaitraient pas cette théorie taper « René Girard » sur google.
Pour les premiers, nous vivons une période difficile mais être pessimiste c’est être défaitiste ce qui se rapproche de la trahison par égoïsme, pacifisme ou « réalisme ». Pour ceux-là -dont je fais partie dans mes bons jours- la France n’a jamais été plus belle que lorsqu’elle était au bord du gouffre, jamais été plus brillante que lorsqu’elle était dos au mur. En somme pour cette première catégorie on ne peut se battre comme à Bir Hakeim ou à Camerone que lorsqu’on est en effet encerclés et en minorités.
Pour les seconds nous n’avions plus les moyens d’être une grande puissance, et n’avons désormais même plus les moyens d’être une nation. Depuis Waterloo Austerlitz ne nous est plus accessibles et depuis Giscard Saint Denis ne l’est pas davantage.
L’hypothèse optimiste a le mérite de nous offrir un objectif assez précis :
Reconquérir, rebâtir et sauver ce pays, puisque cela est encore possible.
Mais elle ne dit pas comment on va faire, elle ne dit pas comment influer sur le cours des choses, elle n’invoque pas les évènements qui créeront la rupture et la question potentielle de la modification de l’état de droit voir de l’Etat tout court, et pendant ce temps l’horloge tourne.
L’hypothèse pessimiste a le mérite de nous dire comment les choses vont se passer :
Destruction, déclin, défrancisation sans retour possible.
Elle nous révèle autre chose dans son jusqu’auboutisme : On ne ranime pas un cadavre.
En revanche, l’expérience israélienne a démontré qu’on pouvait ressusciter une vieille idée, et d’un peuple à peine existant créer une nation forte.
Cela peut expliquer le relatif philo-sionisme de ce blog : peu importe que les juifs aient eu de l’argent, mais aussi des amis (France puis Etats-Unis) pour les armer et les soutenir, le fait est qu’une poignée de survivant on foutu une raclée à tous les arabes qui les entouraient de 1948 à aujourd’hui (en passant par 67-73), et ça non seulement cela force le respect mais je dirai même que cela fait naitre un fort désir mimétique*.
Mon idée est donc simple :
1/ je ne veux pas renoncer à la France.
2/ Elle est pourtant condamnée.
3/ Cela ne m’empêche pas de bâtir un nouveau pays, inspiré de l’ancien. Mais il nous sera bien utile d’assumer le fait qu’il soit nouveau, car ainsi nous ne sommes pas tenus de rester sur les rails du destin français, car nous pouvons à loisir disposer de notre héritage.
L’autre avantage serait qu’on n’arrêterai de s’écharper sur un âge d’or, ou sur la nature profonde de la France, la vieille France et morte, quant à la nature de la nouvelle c’est à nous d’en décider.
On ferait fausse route en cherchant à renouer un fil coupé et dont le moignon a pourri, il nous faut refonder une nouvelle patrie, et si l’ancienne n’aura rien à y renier tant mieux, sinon tant pis.
*Voir pour ceux qui ne connaitraient pas cette théorie taper « René Girard » sur google.
** Bon sinon si j'ai mis le drapeau du Quebec c'est parce que c'est pour moi le prototype de l'emblème artificielle réussi: moderne mais très inspiré de l'Histoire (mélange du drapeau du Régiment Royal Marine installé à Quebec en y ajoutant les fleurs de Lys emblème de la France de l'époque). Il représente une nation qui n'a jamais éxisté mais qui se fonde sur un passé et une singularité que les locaux ont des vélléités (légitimes dés lors qu'elles vaincront) à transformer en véritable communauté nationale ayant sa déstinée propre.